Soirée littéraire et musicale, 8.2.24:discours du Président de l'Amopa Hellas

Votre Excellence,
Monsieur le Directeur,
Mesdames et Messieurs les professeurs, chers collègues, Mesdames et Messieurs les Amopaliens
Mesdames et Messieurs, chers amis,
Permettez-moi de vous lire d’abord un message que j’ai reçu de Madame Michèle Dujany :
Cher président, cher Nicolas,
Merci pour cette invitation, délicieuse à tous égards.
Je vous souhaite une magnifique soirée avec des invités aussi prestigieux et savants. Je vous prie de leur transmettre, au nom de l'AMOPA-France, mes remerciements et mes excuses de ne pas pouvoir être parmi vous.
Ayant fait 6 ans de grec ancien, j'ai pu lire le menu et reconnaitre quelques mots!


En amitié.
Michèle Dujany
Présidente nationale


L’AMOPA-HELLAS poursuit son voyage littéraire et musical qui a débuté dans cette même salle il y a 25 ans.
Plus de vingt professeurs de Sorbonne université invités par notre association ont contribué de par leurs présentations, à forger des liens très forts entre nos deux pays, nos deux institutions. Grâce à eux, notre public, toujours fidèle, qui s’est déplacé ce soir de Rhodes, de Volos, d’Agrinion ou de Messologhi et évidemment vous, les Athéniens, ont enrichi leurs connaissances des œuvres de Proust, de Yourcenar, de Gide, de Camus, de Bataille, de Bosco, de Voltaire ou de Molière mais également de Le Clézio et de Modiano pour ne citer que quelques-uns de cette pléiade d’auteurs sans lesquels la langue française eût été pauvre.

Une personnalité fut toujours présente dans cette salle, Professeur Olivier Soutet, avec qui j’ai eu l’honneur et le plaisir de travailler pendant deux décennies. Professeur émérite actuellement, il a dirigé l’UFR de Langue et les examens du SELFEE de Sorbonne université avec passion ; cette même passion a été transmise à ses étudiants mais également à vous, professeurs qui l’avez connu lors de ses déplacements à Thessalonique ou ailleurs mais en particulier dans toutes les écoles dites franco-helléniques car comme l’œuvre proustienne, tout est une histoire de vocation ou rien.
Personnellement, sa présence me touche tout particulièrement car venir présenter mon roman historique ou roman à clef comme il l’eut qualifié avant la publication est un honneur inestimable, d’autant plus que nous commémorons les cinquante ans après l’invasion turque à Chypre et le départ forcé des Grecs du Nord de l’île.
Apparemment, la Direction des examens de la Sorbonne ne pouvait plus être confiée à un linguiste après son départ, car personne ne fut son égal d’où la transmission du « pouvoir » à une autre personnalité, cette fois-ci de lettres, professeur Jacques Dürrenmatt qui, depuis sa prise de fonction, continue la politique de son prédécesseur et avec lequel j’ai le plaisir de collaborer étroitement. Celui-ci a voulu innover cette année, d’où la décision commune de proposer des œuvres au public grec qui combinent tradition et modernité car la Sorbonne même a changé !
Ainsi, le jour de la remise du prix Médicis, dans ce même restaurant où le prix fut décerné à Kevin Lambert pour son roman « Que notre joie demeure », professeur Dürrenmatt et moi-même avons choisi un autre auteur de la même génération que le lauréat, Florian Zeller « Le Père – La Mère – Le Fils ». Nous n’avons pas non plus mis à l’écart Molière (il y a beaucoup de fans dans cette salle) car comme disait Jean d’Ormesson : « nous montons sur les planches (de théâtre) en naissant. Nous sortons de scène en mourant ». Ainsi, sommes-nous tous des acteurs et les pièces de théâtre sont indispensables pour comprendre notre monde.
Et puis, nous n’avons pas oublié que nous vivons dans une société en pleine mutation et que les œuvres littéraires nous rendent meilleurs, plus solidaires et plus tolérants en tant qu’Hommes et que des auteurs comme Chateaubriand et Madame de Duras en 1826 et 1821 parlèrent de l’importance de l’acceptation de l’autre. Ces deux aristocrates donnèrent, grâce à Atala et Ourika, des réponses qu’une jeune chercheuse à Sorbonne université, Madame Rachel Boucobza va dévoiler ce soir ; notre Association - en dehors des sommités du savoir qui nous honorent - a toujours donné la parole aux jeunes qui le méritent.

La seule vérité qui reste c’est l’Art et la Littérature. Donnons-leur donc la parole et régalons-nous ensemble de la nourriture spirituelle. Mais ne partez pas car après, il y a la musique qui va délecter l’ouïe grâce à Nadina et Thanos accompagnés au piano et au violon, comme à l’époque des soirées de Proust chez Madame de Sainte-Euverte.
Au nom de l’AMOPA-HELLAS, je vous remercie tous ainsi que mon éditeur, la seule librairie labélisée en Grèce, « Le Livre Ouvert » et son directeur ici présent, qui parraine toujours une partie de nos soirées.
Un grand merci à mon Service et surtout à Catherine Spiliopoulou de son aide précieuse.
Enfin, je remercie personnellement Monsieur Nicolas Eybalin qui croit en l’importance de l’ordre des palmes académiques et soutient notre Association.
Je termine avec un vœu : que les démarches entamées avec Professeur Olivier Soutet depuis 2007 à voir la Sorbonne délocalisée à l’Institut se concrétisent un jour et que le champagne que nous n’avions pas ouvert à Paris en 2017, date où nous avions failli célébrer sa présence ici, soit ouvert à Athènes et ce jour- là, Madame l’Ambassadrice, Monsieur le Directeur, nous pourrons dire que nous avons accompli notre mission, car la nôtre est « Servir et partager »
Nicolas Christodoulou

Discours de remise des insignes d’officier des PA à

M. Stelios Markantonakis

9 octobre 2023


Monsieur Markantonakis,cher Stelios,

Nous sommes réunis ici ce soir parce que la République française, en particulier le Ministre de l’Education nationale et de la Jeunesse a décidé, dix ans après vous avoir élevé au grade de Chevalier des Palmes académiques, de vous promouvoir au grade supérieur d’Officier.

Les personnes ici présentes le savent certainement aussi bien que moi : vous n’aimez pas les discours ni être sur le devant de la scène. Et pourtant vous travaillez beaucoup, le jour, la nuit, dans votre bureau, sur votre moto, en mangeant, et je ne serais pas étonné que vous mettiez à profit votre sommeil pour découvrir dans vos songes des solutions aux problèmes que vous devez résoudre ou que des idées nouvelles surgissent que vous prendrez bien soin le lendemain matin de partager avec vos équipes ?

L’équipe de la coopération éducative et de la promotion de l’enseignement du français le savent mieux que quiconque ; quand on a besoin d’aide, d’appui, de solutions, on fait appel à Stelios. Je me suis moi-même surpris à quelques reprises, devant des difficultés que me soumettaient Véronique ou Marion à répondre du tac au tac : qu’en pense Stelios ? Vous répondez toujours présent lorsqu’il s’agit de nous aider, de nous faciliter la vie. Alors, aujourd’hui, c’est à moi, directeur de l’Institut français de Grèce, qu’il revient de faire preuve de reconnaissance au nom de toute mon équipe, de vous placer pendant quelques minutes en pleine lumière et de reconnaître publiquement, devant vos proches, vos amis, vos collègues le travail immense que vous accomplissez au service de la promotion de la langue et de la culture française en Grèce.

Enseignant de français langue étrangère, vous commencez votre carrière en 1992, et enseignez notamment dans des établissements du secondaire en Crète et en Attique. Vous devenez ensuite formateur et conseiller scolaire pour le français, dans le Péloponnèse, l’Attique orientale puis pour toute l’Attique. Parmi les sujets qui vous passionnent se trouvent les politiques linguistiques, l’art dans l’enseignement, la formation à distance et, bien sûr, les « TICE », les Technologies de l'Information et de la Communication pour l'Enseignement dont vous faites votre sujet de thèse, soutenue en 2017 au Département de langue et littérature françaises de l’Université nationale et capodistrienne d’Athènes et dont je rappellerais le titre : Les effets de l'intégration des nouvelles technologies de l'information et de la communication en formation des futurs enseignants de FLE .

Votre maîtrise de ces sujets, votre expérience et votre sens de la pédagogie vous amènent à devenir une personne référente pour le ministère de l’Education grec. Vous participez en tant qu’expert à la conception et à l’évaluation de plusieurs dispositifs pour l’enseignement des langues étrangères, notamment autour de ces nouvelles technologies. Un exemple parmi d’autres, en 2022, vous prenez part à l’élaboration et à l’expérimentation de nouveaux programmes de français pour le lycée général.

Malgré cette charge importante de travail et vos responsabilités au sein des institutions éducatives grecques, cher Stélios, vous ne vous êtes jamais éloigné de cet Institut et je dois admettre que vous êtes certainement notre plus fiable et fidèle interlocuteur en matière éducative et linguistique. Votre engagement au service de la coopération entre nos deux pays est inestimable. Vous œuvrez pour faciliter les échanges institutionnels et pédagogiques entre la France et la Grèce, notamment dans le cadre de la convention de coopération entre l’académie de Paris et la direction régionale pour l’enseignement primaire et secondaire d’Attique en vigueur depuis 2016. Vous être toujours motivé et mobilisé pour organiser avec l’Institut Français de Grèce des projets pédagogiques, formations, séminaires, facilitant notre travail au quotidien et le contact avec des centaines de professeurs de la région.

L’année dernière a par exemple été marquée par l’organisation de webinaires mensuels pour les professeurs de l’Attique, en partenariat avec Monia Starck, enseignante de l’académie de Paris en mobilité à Athènes, ou par la tenue d’un grand séminaire sur le numérique à l’IFG, incluant des formations sur les nouveaux outils numériques pour les professeurs de français. Cette année scolaire 23-24 les projets communs ne manqueront pas et nous débuterons par un grand séminaire interdisciplinaire sur l’olympisme pour les professeurs de français et d’éducation physique et sportive à l’Institut le 20 octobre.

Enfin, et c’est une nouvelle qui me réjouit particulièrement, je tiens à saluer votre très récente élection à la tête de l’Association des professeurs de français de formation universitaire, l’APF-FU, association que vous connaissez bien puisque vous y avez déjà occupé par le passé les fonctions de secrétaire général. L’Institut français de Grèce estime qu’il ne pouvait avoir de meilleur interlocuteur pour établir une nouvelle relation de confiance et de coopération avec cette vénérable institution.

Je suis donc particulièrement fier de décorer ce soir un grand partenaire, mais également un ami fidèle de cet Institut, dont l’investissement sans relâche au service de l’enseignement et de la promotion de la langue française force notre respect, notre admiration et notre gratitude.

Les Palmes académiques, depuis Napoléon Ier, distinguent les personnalités qui ont rendu d’éminents services dans l’enseignement et l’éducation. Aussi cher Stelios, ai-je maintenant l’honneur et le plaisir de prononcer les paroles rituelles : au nom du Ministre de l’Education nationale et de la Jeunesse de la République française, et en vertu des pouvoirs qui me sont conférés, nous vous élevons au grade d’officier dans l’ordre des palmes académiques./.

 


Discours de remise des insignes de chevalier des PA

M. Geronymakis (9 octobre 2023)


Cher Monsieur Geronymakis,
On peut dire que vous êtes né francophone et francophile : votre mère a enseigné pendant quarante ans dans une école franco-hellénique et votre père fut, jusqu’à sa mort, le président des anciens des écoles franco-helléniques. A cette position, il combattit toute sa vie pour que le français ait toute sa place en Grèce. Avec une telle hérédité, vous ne pouviez pas ne pas être inscrit à votre tour au lycée Léonin de Néa Smyrne où vous avez effectué tout votre cursus scolaire. Il y a également dans votre famille une grande tradition de juristes et c’est tout naturellement que vous êtes parti à Lille faire des études de Droit. Il y a un dicton en France qui dit que le Droit mène à tout à condition d’en sortir. Vous en êtes sorti pour choisir la langue et la littérature françaises ! La Grèce a sans doute perdu un futur grand juriste mais la France, la langue française et au bout du compte la relation franco-hellénique ont gagné un remarquable défenseur.
Vous revenez en Grèce et vous terminez brillamment vos études au département de français de l’université nationale et capodistrienne. Vous y faites la connaissance de votre épouse, également étudiante dans la même filière ! Vos études achevées à Athènes, vous repartez en France, plus précisément à Rouen où vous obtenez un Master 2 sur les technologies de communication et d’informaticien, précieuses connaissances que vous vous chargerez de mettre en pratique et de diffuser dans l’enseignement en Grèce.
Car vous êtes un précurseur dans le domaine et cela se sait : de retour en Grèce, vous êtes très vite recruté par l’une de nos écoles partenaires qui vous nomme quelques mois plus tard, son responsable de langues. La promotion du français durant les six années où vous demeurez dans cette position éminente au sein de cette école sont restées dans toutes les mémoires, en particulier celles des anciens élèves et des professeurs de cette école, qui encore aujourd’hui commentent de façon très élogieuse votre engagement en faveur de la langue française et votre amour de notre pays.
Cher M. Geronymakis, vous aimez les défis. Vous quittez l’éminente école où vous avez brillé pour mettre vos compétences et votre énergie au service de l’enseignement public, en Crète. Peut-être aviez-vous dans votre enfance été inspiré par le personnage de Mme Dorémi dont la lecture a bercé des générations d’enfants grecs. Bien vous en a pris car vos qualités sont très vite remarquées par les plus hautes autorités dans le monde de l’éducation. Vous devenez conseiller spécial auprès du Ministère de l’Éducation nationale puis conseiller spécial auprès du Ministère de la Culture. Vous n’êtes jamais las d’apprendre et vous entamez des études dans le domaine de la Santé et de l’Administration publique, ce qui vous conduit à rejoindre le Ministère de la Santé, pour occuper aujourd’hui le poste de Directeur-adjoint de l’hôpital Tzaneio.
Vous n’avez cependant jamais oublié votre formation initiale et votre parcours de professeur de français. L’Institut le sait mieux que quiconque car vous êtes présent à tous les stages de formation et, en tant que chef de centre d’examen, vous vous déplacez dans les villes parfois les plus éloignées. Vous demeurez pour tous un exemple et une référence dans ce domaine grâce à votre sens de l’organisation.
J’ai appris que la tradition familiale que j’ai rappelée au début de ce discours se poursuivait puisque votre fils suit sa scolarité au Léonin d’Athènes. Un petit détail : je crois qu’il s’y illustre dans l’équipe de basket et je comprends que c’est en partie grâce à vous que la collaboration de l’académie de basket avec le lycée a pu voir le jour.
Les Palmes académiques, depuis Napoléon Ier, distinguent les personnalités qui ont rendu d’éminents services dans l’enseignement et l’éducation. Aussi cher M. Geronymakis, ai-je maintenant l’honneur et le plaisir de prononcer les paroles rituelles : au nom du Ministre de l’Education nationale et de la Jeunesse de la République française, et en vertu des pouvoirs qui me sont conférés, nous vous faisons chevalier dans l’ordre des Palmes académiques.

AMOPA Hellas

Remise des insignes de chevalier des PA  à Madame Dellatola (9 octobre 2023)

Chère madame Dellatola,
Mieux vaut tard que jamais !
Personne n’eût imaginé que votre parcours exceptionnel ne fut pas récompensé par l’État français. Nous étions tellement convaincus du contraire qu’un pur hasard nous a rappelés notre devoir qui n’est autre que de vous remercier publiquement de votre engagement exemplaire pour la défense de la francophonie et de la langue française.
Professeur, responsable et actuellement membre du conseil d’administration de Léonteios d’Athènes, vous êtes un exemple par votre intégrité, votre sens du devoir, votre collaboration sans faille avec tous les Services et l’ensemble de vos collègues. Nous apprécions également votre franchise et honnêteté.
Madame Dellatola est l’exemple rare de quelqu’un qui ne s’est jamais plaint des résultats des élèves de l’école mais qui cherche chaque fois à savoir ce qui n’a pas bien fonctionné ou s’il y a eu des failles dans la préparation. Comme elle est une grande travailleuse, elle cherche comment obtenir un résultat positif à long terme et non pas trouver une solution provisoire car, selon la maxime latine : « veritas filia temporis ». Ainsi, sa propre devise consiste à se préparer pour que cette vérité dure et que tout soit démontré par une argumentation précise. Ainsi, professeurs, parents et élèves savent qu’ils ne peuvent jamais aller la voir sans être certains de leurs dires. Cela est une qualité rare car elle a fait comprendre à tous qu’elle n’avait pas d’intérêts personnels et que seul l’exercice correct de la profession compte pour l’équilibre au sein de l’école.
Chère Thérèse,
Vous avez une vision de l’école et de l’enseignement dont je dois vous féliciter, vous et l’ensemble des membres de la Direction car vous avez donné un nouvel élan à une école qui dans le passé avait été confrontée à plusieurs problèmes, installée dans un quartier qui n’a plus l’aura qu’il possédait à l’époque de sa fondation.
Vos études de Lettres, vos fréquents voyages en France et, en tant que membre du Comité d’administration des Frères Maristes, l’organisation de spectacles théâtraux et musicaux, ne vous ont pas empêché de rédiger un dictionnaire gréco-français Junior qui est une référence pour les jeunes grecs.
Vous auriez pu vous reposer sur vos lauriers. Loin de là ! Vous ne cessez de suivre tous les stages de formation et comme une novice, vous dites toujours : « je dois encore travailler la synthèse ! ». Je vois en vous l’exemple du professeur parfait, d’une personne intègre au sens de l’Humanisme, fidèle à nos institutions car la loyauté est une qualité rare dans un monde qui raisonne toujours par rapport au gain personnel immédiat.
Chère Thérèse,
C’est un grand privilège pour moi de vous décerner au nom du Ministre français de l’Éducation nationale les insignes de Chevalier des Palmes académiques.

Discours de remise des insignes de chevalier des PA à
Madame Papayoti (9 octobre 2023)

Chère madame Papayoti, quand j’ai signé et envoyé à Paris la proposition d’attribution en votre honneur des insignes de chevalier des Palmes académiques, je ne pouvais imaginer que votre ville, où j’ai eu le plaisir de faire étape au début du mois d’août, cette magnifique cité balnéaire au bord du golfe pagasétique, au pied de la montagne des Centaures allait subir une telle catastrophe, inédite de mémoire humaine.
Permettez-moi donc avant toute chose, d’exprimer en mon nom et au nom de tous les collaborateurs de l’institut français de Grèce et de l’ambassade de France en Grèce, notre sympathie, notre compassion et notre soutien.
Volos demeure une des grandes villes francophiles et francophones de Grèce grâce à tous les combattants pour la diffusion et la promotion de la langue française, grâce à des personnalités telles que vous. Au moment où des centres de langues fermaient ou se limitaient à enseigner uniquement l’anglais, vous avez ouvert un centre pour l’enseignement exclusif de la langue française et j’ai appris que vous l’aviez équipé des dernières technologies en matériel pédagogique. L’institut français de Grèce qui en train de rénover ses salles de cours en a pris exemple.
En Grèce, il existe près de dix centres de langues qui enseignent exclusivement le français et proposent uniquement nos certifications à leurs apprenants afin de faire valider leurs connaissances. Je vous en félicite Madame Papayoti, car vous perpétuez l’enseignement de cette langue, tradition de vos prédécesseurs qui ont gardé haut le flambeau de la francophonie en Magnésie.
L’Annexe de l’Institut français de Volos a fermé depuis longtemps mais le français est présent grâce à vous, grâce à l’école Saint-Joseph, grâce à Madame Gavala, présidente de la ligue franco-hellénique qui vous a tant soutenue pour la mise en place de votre « école » ; la synergie et la bonne entente portent leurs fruits et je suis sûr que vous allez les maintenir, voire renforcer et forger des liens avec tous les secteurs de la ville.
Votre profil, je sais - très discret - va contribuer à l’élargissement du cercle d’amitié franco hellénique et grâce aux manifestations culturelles et musicales que vous organisez, la cité d’Iolcos continuera à faire parler notre langue par des jeunes que vous réussissez à attirer (nos collaborateurs en sont témoins).
Vous avez travaillé pendant quatorze ans à Thessalonique et vous n’avez pas hésité un seul instant à tout abandonner pour prendre le risque d’investir tant d’argent en construisant votre propre Centre à une époque difficile et en pleine crise économique. Je souhaite rappeler à cette occasion l’appui décisif de votre époux, présent ce soir et que je salue.
J’ai également été informé d’une autre activité qui vous tient à cœur, celle de l’aide que vous apportez aux enfants qui souffrent de néoplasme, avec l’organisation de « la flamme d’amour et de vie ». Quand vous organisez et participez à cette course, vous n’oubliez jamais de mentionner que la francophonie y est présente.
Vous organisez également des soirées littéraires qui ont eu du succès, je n’oublie pas celle dédiée à Saint-Exupéry. La participation y a dépassé vos espérances.
Chère Madame Papayoti,
Les Palmes académiques, depuis Napoléon Ier, distinguent les personnalités qui ont rendu d’éminents services dans l’enseignement et l’éducation. Cette décoration est un hommage à toutes les actions que vous conduisez depuis des années en faveur de la langue française. Puisse-t-elle vous donner encore davantage de force et de motivation dans votre acticité inlassable. Chère Madame Papayoti, j’ai l’honneur et le plaisir de prononcer les paroles rituelles : au nom du Ministre de l’Education nationale et de la Jeunesse de la République française, et en vertu des pouvoirs qui me sont conférés, nous vous faisons chevalier dans l’ordre des Palmes académiques.



Conseil d’administration 2021-2025

  • Nicolas Christodoulou - Président
    • Dr ès lettres, Professeur, directeur des examens et des certifications à l’institut français de Grèce
    • Commandeur des Palmes Académiques
  • Xanthippi (Titika) Demetroulia - Vice-Présidente
    • Professeur à l’Université Aristote-chargée de mission pour la francophonie, critique littéraire
    • Officier des Palmes Académiques
  • Théodore Katsikaros - Secrétaire Général
    • Dr ès lettres, PDG Écoles “Birds-Paidagoghiki”, ex-Professeur à l’Université Ouverte
    • Officier des Palmes Académiques
  • Virginia-Thérèse Roussou - Trésorier
    • Dr littérature comparée, Professeur de langue et civilisation françaises – Leonteios 
    • Chevalier des Palmes Académiques
  • Evgenia Bezirtzoglou - Responsable du site et des réseaux sociaux
    • Professeur de microbiologie médicale, université Démocrite
    • Officier des Palmes Académiques